La Bibliothèque du Parlement est au cœur de la démocratie
Émilie Bourguignon a visité la Colline du Parlement pour la première fois à l’école primaire et se souvient d’avoir été impressionnée par la grandeur et l’importance des bâtiments historiques. Il est donc tout à fait approprié qu’elle soit aujourd’hui responsable des visites qui ont captivé sa jeune imagination, en tant que responsable des visites parlementaires à la Bibliothèque du Parlement.
Mme Bourguignon a commencé à travailler à la Bibliothèque il y a plus de trois ans, après avoir passé plusieurs années au Sénat du Canada. Elle a la tâche de recruter et de gérer les guides touristiques et les superviseurs, et à s’assurer que les visites de l’édifice de l’Est, de l’édifice de l’Ouest et du Sénat du Canada se déroulent sans problème. Son équipe accueille également les visiteurs dans le cadre de l’expérience immersive qui permet aux Canadiens d’explorer l’édifice du Centre pendant qu’il est fermé pour des travaux de réhabilitation. Elle affirme que le fait de travailler pour une institution au « cœur de la démocratie » lui procure un sentiment de fierté et d’accomplissement dans son travail.
« J’aime travailler sur la Colline. À mon avis, le Parlement en tant qu’institution est très important », dit-elle. « La Bibliothèque est une institution non partisane et nous travaillons avec la Chambre des communes et le Sénat; vous pouvez donc contribuer au travail du Parlement et faciliter l’accès aux Canadiens. »
La Bibliothèque est le centre de connaissances du Parlement. Elle recueille et conserve des renseignements historiques, maintient une collection complète créée pour répondre aux besoins évolutifs des parlementaires, et ses employés soutiennent les parlementaires en effectuant des recherches et des analyses sur les questions politiques actuelles. Cependant, la Bibliothèque est plus qu’une simple bibliothèque : elle gère également le programme de visites publiques, fournit des ressources éducatives aux enseignants et aux étudiants canadiens et gère la boutique parlementaire.
« Les gens entendent le mot “bibliothèque” et pensent qu’il faut être bibliothécaire pour travailler ici, mais ce n’est pas le cas », déclare Christine Ivory, bibliothécaire parlementaire et directrice générale de l’organisation, qui précise qu’elle-même n’est pas bibliothécaire de formation. Mme Ivory a commencé sa carrière dans le domaine des affaires internationales, en travaillant pour une organisation non gouvernementale qui s’occupait de développement parlementaire dans les démocraties émergentes, avant de revenir au Canada et de se joindre à la Bibliothèque du Parlement.
« Étant donné que nous sommes une bibliothèque nationale, nous employons des bibliothécaires; cependant, nous comptons aussi sur une main-d’œuvre très diverse et éclectique », explique Mme Ivory. Elle mentionne que le programme des guides touristiques, qui recrute des Canadiens bilingues d’âge universitaire dans tout le pays, est le « point d’entrée au Parlement pour de nombreuses personnes » et constitue souvent un tremplin vers des postes à temps plein comme ceux de chercheurs, greffiers et collaborateurs dans les bureaux des députés.
Qu’est-ce que cette main-d’œuvre diversifiée a-t-elle en commun? « On trouve beaucoup de passionnés de parlementarisme », déclare Mme Ivory. « Il y a beaucoup de curiosité dans cette organisation; vous entendrez des gens parler spontanément de questions politiques ».
En tant qu’organisation axée sur la connaissance, la bibliothèque investit dans le perfectionnement professionnel par l’intermédiaire de programmes de formation internes et de séances plus informelles de « réflexion » qui sont soit dirigées par les employés, soit confiées à des conférenciers externes, explique Mme Ivory.
Mme Bourguignon est reconnaissante du fait qu’on lui ait offert la possibilité de devenir gestionnaire au cours de sa première année et demie à la Bibliothèque et valorise le mentorat et le soutien qu’elle reçoit de ses propres gestionnaires.
« C’est un excellent environnement de travail et il y a de la place pour évoluer », dit-elle. « Je me vois rester ici. »
Sans surprise, Mme Bourguignon n’est pas la seule à être encore impressionnée par les bâtiments dans lesquels travaille le personnel de la Bibliothèque.
« Tout le monde ressent encore la fébrilité et l’excitation d’être ici, de pouvoir entrer dans la Chambre et écouter la période des questions si vous le souhaitez, de marcher dans les couloirs et de voir passer les ministres, voire le premier ministre », explique Mme Ivory.
« Qu’il s’agisse d’une personne dont c’est la première journée de travail ou de quelqu’un qui a passé 35 ans ici, le fait de monter ces marches et entrer dans cet espace est intemporel ».